3 décembre
Au cours de la nuit, la clarté du
ciel m’a permis de revoir la croix du Sud et la couronne australe mais à l’aube,
c’est une toute autre météo qui se présente à nous. La visibilité est nulle et
il pleut généreusement.
Ramon et Geronimo m’annoncent
qu’ils ne partiront que demain car les conditions climatiques vont se dégrader.
Je pense au contraire que cette pluie brumeuse est le gage d’une météo relativement
stable ce que semble d’ailleurs confirmer l’évolution de mon baromètre. Sachant que Ramon et Geronimo s’arrêteront de toute
façon dans leur rancho à quelques heures de marche, j'hésite donc à partir quand même. Quitte à se séparer, aujourd'hui ou demain quelle importance ?
Luis m’annonce alors qu’il se rendra le lendemain à proximité du rio Lopez et si je le souhaite, m’aidera à le passer à cheval. Cet argument est imparable, l’accès à la Péninsule Mitre étant conditionné par ce fleuve particulièrement changeant et dangereux.
Luis m’annonce alors qu’il se rendra le lendemain à proximité du rio Lopez et si je le souhaite, m’aidera à le passer à cheval. Cet argument est imparable, l’accès à la Péninsule Mitre étant conditionné par ce fleuve particulièrement changeant et dangereux.
Moins d’une heure plus tard, la
tempête s’abat sur Ibarra sans surprendre d’autre personne que moi-même. Le
feu diffuse une très agréable chaleur dans le rancho et commence alors une
ronde de maté. Il est inutile de s’acharner contre les éléments... Je commence à assimiler la leçon et en profite pour mettre mes notes à jour et consulter les photos des expéditions m'ayant précédé.
L'expédition Latitud 55° Sur avec Luis. |
L'expédition Gauchos Del Mar avec au centre Luis, Manual et Ramon. |
La journée se passe très tranquillement. Lorsque la tempête se calme avec la basse mer, nous complétons le stock de bois, déjeunons du reste de pâtes, faisons la sieste puis allons sélectionner deux chevaux en vue du lendemain. Les températures ont chuté et nous ne nous attardons donc pas dehors. Les chiens tentent avec peu de succès de rentrer se mettre à l’abri du rancho mais seul Kimba le vétéran de la meute avec ses 18 ans, bénéficie de ce privilège.
Pas moyen de rentrer se mettre au chaud ? |
Bon certains arrivent quand même à se faire très discrets. |
En fin d’après midi, le petit transistor capte à nouveau les ondes de la Radio Nacionale. Ça parle foot et qu’il fait 25°C à Santa Rosa. Le reste est trop technique pour mon espagnol mais je parviens à distinguer que cela à trait à l’économie argentine.
L'écoute des nouvelles par Ramon et Kimba. |