Tempête ce matin pour accompagner la remontée du baromètre. Je temporise donc un peu pour quitter le rancho en me disant
que l’on va vers le beau. Malheureusement une heure après, il fait
toujours épouvantable sur l’île Nueva et la zone du Cap Horn… et je sais
qu’après eux, c’est sur mon nez que tomberont les gouttes.
Deux heures plus tard, la succession
de grains violents me confirme que l’amélioration n’est pas pour tout de suite... ou alors le baromètre des 50e hurlants obéit à des règles que
je ne maîtrise pas encore...
Je pars finalement un peu avant 11h, les dégelées
s’espaçant un peu.... et parce qu'il faut bien y aller.
En s'éloignant du rancho |
Cependant et pour ceux qui seraient
amenés à passer dans le coin, je précise que la vallée que je surplombe depuis le versant Nord
vaut également le pti coup d’œil.
Sur les hauteurs... |
Invariablement, on y stresse de
perdre un genou ou une cheville sur ce sol fait d’amoncellement de troncs pourris. On déprime ensuite de s’user pendant des heures sans repère, à essayer de progresser de
quelques centaines de mètres. Après quelques chutes, demi-tours et énervements contre des branches, on finit enfin par se persuader qu’il y avait une
autre voie forcément très facile et qu’on est vraiment trop nul.
Dans cette première forêt débute ainsi
une succession de courtes reconnaissances sans sac, suivies
d'une progression chargée, un nouveau dépôt et ainsi de suite. Les bosquets fuégiens sont tellement denses
que je marque le sac sur GPS pour parvenir à le retrouver au retour des reconnaissances. Perdre son sac..... la défaite !
:) Revoir le ciel et l'île Nueva !! |
Dans la descente à ciel ouvert, je
rencontre également les premières tourbières du parcours avant de rejoindre une
petite plage de galets. Il y a 3 ans lors de la reconnaissance, j’aimais déjà son style "bout du monde",
ça n’a pas changé ;).
Débute ensuite une progression un peu humide mais après le temps perdu dans les bois, au moins là je progresse dans le bon sens.
Débute ensuite une progression un peu humide mais après le temps perdu dans les bois, au moins là je progresse dans le bon sens.
Premières tourbières..... |
Cependant, après un dernier
passage de cours d’eau, je retrouve avec bonheur le grand rancho de la côte Sud.
Très bien entretenu car principal rancho du puestero Luis (le 2e
gaucho de la côte Sud), il offre l’assurance d’un abri à toute épreuve et d'une belle soirée.
Rancho Ibarra |
Durant la nuit, les souris font à nouveau la fête, sauf que malheureusement pas de vieux paquet de pâtes pour faire diversion. Je finis par mettre quelques noisettes en évidence, histoire d’assurer ma réserve de liophy. En effet, l’une d’elle à déjà réussi à donner 2 coups de canines dans un sac étanche, pourtant placé en hauteur et loin des cloisons. Je n'arrive pas à comprendre comment elle a réussi l'ascension vers ce sac ! Pour la descente, ce fut beaucoup plus simple....
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Un peu d’histoire
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Pourquoi San Pio ?
Son phare (photo du profil Facebook) date de mars 1919.
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